Comme sur des roulettes – Entretien avec Laura Ferret-Rincon

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Bonjour Laura, chez Nats Editions, nous te connaissions comme blogueuse partenaire, ancienne stagiaire et maintenant, autrice ! 🙂 Mais Comme sur des roulettes n’est pas ton premier roman. Parle-nous de ton parcours.

L.F-R. : Bonjour Natalie, je suis ravie d’avoir rejoint l’équipe de Nats Editions du côté écriture de la force ! C’est une véritable consécration pour moi qui adore son catalogue !

Concernant mon parcours, je ne vais pas faire dans l’originalité ! J’écris depuis l’enfance. J’ai commencé par des poèmes et textes en vers libres, avant d’achever mon premier vrai roman de fantasy à l’âge de quatorze ans. Ce dernier est resté dans un tiroir mais m’a permis de prendre conscience de la place qu’avait l’écriture dans ma vie.

Cette passion a influencé toute ma scolarité m’amenant à suivre des études de lettres modernes et un master de création littéraire. C’est en 2016 que j’ai fait mes premiers pas dans l’édition avec mon roman d’anticipation Uneksa, paru chez Hugues Facorat. Mon second roman de dark fantasy Le royaume sous les cendres est paru chez feu Boz Dodor en 2017. Il est aujourd’hui orphelin.

Comme sur des roulettes marque un point de rupture dans mon parcours, à savoir, ma rencontre avec le contemporain ! Il était à l’origine mon projet de fin d’année du master création littéraire, je l’ai retravaillé pendant plus d’un an avant de le soumettre aux éditeurs ! Dans la mesure où ton catalogue compte déjà plusieurs thématiques de société, je suis heureuse qu’il ait trouvé une place ici !


Présente-nous Comme sur des roulettes, stp…

L.F-R. : Comme sur des roulettes est un roman qui s’interroge sur l’adolescence, et, plus particulièrement, sur le fait d’être une adolescente en situation de handicap. Cela faisait des années que je souhaitais aborder cette thématique, mais je voulais avant tout raconter une histoire, et non écrire une tribune. Et cette histoire, c’est celle d’Héloïse, 15 ans, et de son quotidien au lycée avec ses premiers amours, ses doutes sur l’avenir, et ses rapports familiaux parfois difficiles.


Comme Héloïse, tu te déplaces en fauteuil roulant depuis toujours. Est-ce que ton roman est autobiographique ?

L.F-R. : J’ai en effet un handicap moteur depuis ma naissance, ce qui explique l’importance qu’avait pour moi cette thématique. L’expérience d’une vie en fauteuil a évidemment grandement influencé mon écriture, puisque j’ai été confrontée de façon tangible au regard des autres, au rejet, mais aussi à la volonté de montrer que le fauteuil ne me définissait pas.

Tout au long de l’écriture, j’ai puisé dans mon vécu, sans jamais toutefois basculer dans l’autobiographie. Je m’inspirais des ressentis, et non de mes souvenirs, afin que le roman conserve une valeur universelle.

L’objectif n’est pas de parler de moi, mais bien d’Héloïse.


Pourquoi avoir choisi le théâtre pour faire sortir Héloïse de sa coquille, plutôt qu’un handisport ou autre passion ?

L.F-R. : C’est une question pertinente. Le théâtre s’est imposé à moi pour deux raisons. La première, je trouvais intéressante l’idée que jouer un rôle permette en définitive de se construire et de développer sa confiance en soi. La seconde, le théâtre n’est pas « réservé » aux personnes handicapées, comme peut l’être le handisport. De fait, Héloïse est convaincue qu’elle ne pourra pas monter sur les planches, ce qui la conduit à dépasser la barrière de sa propre peur. C’est une preuve supplémentaire (s’il en fallait) qu’elle aussi peut accéder à ses rêves.


À titre personnel, penses-tu que fauteuil roulant et voyages soient compatibles ?

L.F-R. : J’ai la chance d’avoir beaucoup voyagé… Mais d’être également très bien entourée ! Or, lorsqu’on est en fauteuil roulant, l’accessibilité reste un problème majeur (ce n’est pas une nouveauté, hélas). Il existe bien sûr des services comme Accès Plus, qui propose un accompagnement aux personnes souhaitant prendre le train par exemple, mais ces initiatives restent encore trop timides. Bon nombre d’hôtels dits « adaptés » ne le sont en réalité que très peu. Voyager en fauteuil roulant est difficile, mais pas incompatible, même si cela demande un peu plus d’organisation. Héloïse en est la preuve ! ?


As-tu d’autres romans en cours d’écriture ?

L.F-R. : Toujours ! Je ne connais pas les pauses !

Plus sérieusement, je travaille à l’heure actuelle sur un roman Young-Adult dont le premier jet est presque achevé. En parallèle, je corrige également un roman contemporain psychologique aux antipodes de ce que j’ai déjà écrit. Les deux devraient être terminés à la fin du mois de mars dans la mesure où je me consacre désormais à l’écriture ! ?


Question spoil :
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Merci ! 🙂

Merci à toi pour cette interview très riche.

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