L’apprentissage du sang, T1 – Interview avec Abigaël Chieux

 

L’apprentissage du sang, T1 : Pourquoi moi ? 

À quatorze ans, ma vie ne pourrait être plus banale.
Mais, lorsque je suis enlevée par une organisation criminelle qui souhaite exploiter mes « particularités », je me retrouve apprentie cambrioleuse à New York.
Après un temps d’adaptation douloureux, je ne peux nier que cette nouvelle vie est trépidante et pleine de surprises, mais j’aimerais bien savoir comment je me suis retrouvée là…
Et surtout, pourquoi moi ?

Parution le 24 septembre 2018
ISBN :978-3-95858-184-5
e-ISBN : 978-3-95858-185-2

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L’apprentissage du sang est ton premier roman chez Nats. Peux-tu te présenter pour tes futurs lecteurs ?

À vingt-quatre ans, je fais partie de ces grands enfants qui attendent encore qu’un hibou vienne leur apporter la lettre d’admission à Poudlard. À défaut de pouvoir devenir magicienne dans la vraie vie, j’ai décidé d’inventer mes propres histoires ?.

Plus sérieusement, mon parcours a été un peu particulier. Intéressée par beaucoup de choses, j’ai mis un moment à trouver ma voie. Après un bac scientifique, j’ai enchaîné sur une classe préparatoire et une école d’ingénieurs avant de tout abandonner et de revenir à ma passion première, celle des livres, et surtout pour les univers qu’ils contiennent. Je m’épanouis en tant que libraire, tout en continuant à travailler sur différents projets de roman. Autant dire que je vis la tête dans les livres 24h sur 24.

En quelques mots, que raconte L’apprentissage du sang ?

C’est l’histoire d’une adolescente, Adélaïde (Adi pour les intimes), quatorze ans, qui se fait enlever par une étrange organisation criminelle qui la force à rejoindre leurs rangs. Le tome 1 raconte sa formation et ses débuts en tant que cambrioleuse à New York.

Comment as-tu appréhendé l’écriture de ce premier tome ?

L’apprentissage du sang est un projet assez spécial pour moi, car c’est une histoire qui m’accompagne depuis que j’ai l’âge d’Adi. Ses personnages ont grandi en moi pendant des années avant que je me décide enfin à leur donner vie par l’écriture. C’était il y a presque six ans. Je venais d’obtenir mon bac, j’avais deux mois de vacances devant moi, et les projets sur lesquels je travaillais à ce moment-là ne m’emballaient plus. Je ne savais pas vraiment ce que donnerait cette histoire une fois posée sur le papier, mais je me suis lancée, et advienne que pourra. Je pense que j’ai bien fait ?.

Dans ton roman, les personnages et leur évolution occupent une place importante. Y’a-t-il des thématiques fortes que tu voulais développer à travers eux ?

En effet, l’évolution des personnages et surtout d’Adi, la narratrice, est pour moi au cœur du roman. Les thèmes que je souhaitais traiter avec ce texte sont ceux de l’endoctrinement et du libre arbitre. La plupart de mes personnages sont prisonniers d’une vie ou d’un avenir dont ils ne veulent pas, mais ne parviennent pas à s’en détacher et cherchent des excuses extérieures pour ne pas en assumer la responsabilité. Même si, parfois, comme pour Adi et les autres jeunes de l’organisation, une menace bien réelle pèse sur eux, les barreaux de leur prison se trouvent avant tout dans leur tête. Ils doivent évoluer, prendre de la distance pour s’en rendre compte et réussir à s’en libérer. Ou pas.

En créant ce contexte fictif, cette organisation criminelle qui recrute de jeunes enfants pour les intégrer dans ses rangs, je voulais essayer de comprendre ce que vivent des milliers de gamins à travers le monde, embrigadés dans des mouvements militaires ou religieux, confrontés à une pensée unique, souvent témoins ou victimes d’actes d’extrêmes violences à un âge où ils construisent leur système de valeur.

Peux-tu nous parler d’un temps fort dans l’écriture ou le travail éditorial de L’apprentissage du sang ?

Le moment où j’ai décidé d’envoyer mon manuscrit aux maisons d’édition. J’écris depuis que je suis en âge de tenir un stylo. En maternelle déjà, je faisais des suites de dessins, et je dictais le texte à mes parents pour que cela ressemble aux albums qu’ils me lisaient. Au fil du temps, j’ai accumulé un certain nombre d’histoires, achevées ou non, dans mes tiroirs, mais c’était la première fois que je me disais que ce que j’avais écrit était assez bien pour des personnes autres que mon entourage proche le lisent.

Et le jour où j’ai reçu la réponse positive de Nats, bien entendu. Après des mois à guetter une réponse, je n’attendais plus vraiment et, là, j’ouvre ma boîte mail et découvre un message de Nats indiquant qu’elle est intéressée par mon roman. Je crois que j’ai relu le mail au moins trois fois pour être certaine d’avoir bien compris avant d’aller l’annoncer à ma famille.

Que t’inspire cette première publication ? Joie ? Impatience ?

Impatience, bien sûr ?. Même si l’éternelle stressée en moi ne peut s’empêcher de ressentir une pointe d’angoisse à l’idée de lâcher son roman dans le grand bain.

Pourrons-nous te retrouver sur de futurs projets ?

Je l’espère. Outre la suite de L’apprentissage du sang, j’ai un roman de science-fiction pour adolescents qui attend sagement son tour dans le disque dur de mon ordinateur. Et des idées plein la tête. Ne reste plus qu’à trouver du temps pour écrire tout ça.

Merci ! 🙂

 

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