L’interprète – Interview avec Jean Dupuis

 

L’interprète 

Lorsque Édouard Dupuis, maréchal des logis de la Gendarmerie belge, est nommé interprète au service de l’Occupant allemand, il voit là une occasion de servir son pays.
Usant de sa position, il n’hésite pas à orienter ses traductions pour sauver des innocents et à interférer dans les ordres de missions de son service.
Pourtant, il sera jugé pour collaborationnisme à la Libération.
Peut-on vraiment être gendarme au service de la Kommandantur et héros de la Résistance ?

Jean Dupuis, petit-fils d’Édouard, nous livre un autre regard sur la Seconde Guerre mondiale et ses résistants du quotidien.
Un témoignage complété par des archives photographiques et autres annexes.

Parution le 9 juillet 2018
ISBN :978-3-95858-178-4
e-ISBN : 978-3-95858-179-1

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Bonjour Jean ! L’interprète est un projet particulier, puisqu’il s’agit d’un témoignage. Pouvez-vous nous le présenter ? Pourquoi l’avoir écrit ?

L’histoire de mon grand-père m’a toujours fasciné. Ce qu’il a vécu, lui et ses proches, n’est vraiment pas banal. Je pense que ces événements méritent d’être connus. Par ailleurs, je lui avais promis, dans la mesure de mes possibilités, que je relaterai son aventure à travers un ouvrage écrit.

L’écriture d’un témoignage diffère de l’écriture romanesque. Vous êtes vous heurté à des difficultés particulières ?

Il m’a fallu de la patience afin d’aboutir à la fin de ce projet. Pour preuve, mes premières recherches datent de 1998. Le dernier renseignement obtenu est de 2014. Cela a duré longtemps. Néanmoins, j’ai voulu, dès le départ, raconter la vérité ; je suis content d’y être parvenu. Quand on est résolument motivé, on ne rencontre pas de difficultés particulières… On trouve des solutions. De plus, lorsque la tâche me semblait compliquée pour décrire telle ou telle anecdote, il m’arrivait d’avoir l’impression que mon grand-père me soufflait les réponses. Quelque part, on peut dire que, à cet instant, nous ne faisions qu’un.

Comment s’est organisée l’étape de recherche ? Avez-vous eu recours à des témoignages, des archives ?

Les livres sur la Résistance belge ne débordent pas dans les rayons des librairies. C’est compréhensible… Attendu que les résistants ne préservaient pas d’archives sur leurs activités.
En vérité, j’ai eu de la chance… Pour son malheur, après la guerre, mon grand-père a subi un procès ; il était accusé de collaboration avec l’occupant. Pour mon bonheur, la lecture des minutes de ce procès fut une mine de renseignements. Du fait qu’il était gendarme, j’ai pu obtenir, de la part de la Gendarmerie, des documents le concernant. En plus, j’ai recueilli divers témoignages de personnes ayant côtoyé mon grand-père qui, par la même occasion, m’ont appris des faits que j’ignorais.

Que ressentez-vous à l’idée de voir ce premier livre publié ?

Le petit autodidacte, que je pense être, est très fier que l’histoire de l’interprète « Wa-Wa » (ndle : son surnom de résistant) sera, dès lors, connue du grand public.

Avez vous d’autres projets en tête ?

Je dois avouer que cet exercice m’a fait découvrir la passion d’écrire… Par la suite, je n’exclus donc pas que je m’attelle à d’autres ouvrages, au sujet de l’Interprète.

Merci pour ces réponses ! 

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