Sex Shop Wonderland, T2 – Interview avec Boris Tchechovitch


http://blog.nats-editions.com/2017/09/aristide-interview-avec-vay.html

Sex Shop Wonderland Tome 2

La suite et fin des aventures d’un dessinateur pour enfants qui se retrouve vendeur dans un sex shop avec cabines de projections porno !

Une histoire vraie en 2 tomes.

 

Parution le 6 novembre 2017
ISBN : 978-3-95858-134-0
e-ISBN : 978-395858-135-7

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Bonjour Boris !

On retrouve enfin la suite de tes « aventures » de vendeur de Sex Shop ! Est-ce que celles-ci sont toujours inspirées de faits réels ?

Dans le tome 1, tout est vrai… sauf ce qui est faux. Vrai à 99%. Dans le tome 2, tout est faux… sauf ce qui est vrai ! Mais je ne dévoilerai pas le pourcentage ! Dans « Sex Shop Wonderland », la réalité dépasse la fiction, c’est entendu… Dans cette suite, la fiction dépasse la réalité. Pourtant, la réponse donnée lors de notre interview au sujet du tome 1 sur l’ancrage dans le vécu et la véracité des événements est toujours valable.

Ces contradictions sont les forces vives de « Sex shop wonderland » et nourrissent sa complexité.

 

Extrait de la page « Coitus interruptus »

 

On pourrait penser que tu as fait le tour de la question dans le tome 1… Que reste-il à raconter dans le tome 2 ?

L’autre moitié des anecdotes, soit 46 pages de plus ! Après l’expérience difficile racontée dans le tome 1, Le vendeur est passé chef d’équipe et se laisse moins dominer par les situations et les clients. On est dans la continuité et le renouveau. On peut avoir la sensation d’avoir fait le tour de la question après la lecture du premier tome, car il se termine sur un climax spectaculaire de 8 pages. Si le tome 1 était contaminé par de multiples références au cinéma fantastique et d’horreur, plus le chamanisme pour le final, le tome 2 renouvelle la donne avec de nouveaux thèmes secondaires… mais je laisse les lecteurs découvrir lesquels. Plus un final sur lequel je me suis démené comme jamais.

 

Y aura-t-il d’autres tomes ?

Non, j’ai épuisé le filon. Un 3e tome ne ferait qu’une page car il ne manque qu’une seule anecdote que je n’ai pas racontée. La voici : « Un ancien vendeur de ce même sex shop fait irruption dans le magasin, accompagné d’un ami. Insistant, il me fait comprendre qu’un des rôles des vendeurs est de satisfaire les désirs sexuels des clients dans les cabines et que j’ai intérêt à faire pareil, surtout que lui et son ami sont venus spécialement pour en profiter ».

 


Extrait de la page « Le boulet »

 

Honnêtement : est-ce que ce job te manque ?

Question pertinente et même un peu urticante^^

C’est ambigu. Il m’arrive encore de rêver de temps en temps que je retourne travailler au sex shop. Je ressens alors clairement un mélange de soulagement et de consternation. Soulagement, car Il y a un aspect intra-utérin dans l’entreprise, tu es au chaud, tu es nourri (le salaire). Dans un magasin, le décor et le matériel sont là, les clients aussi. Il n’y a qu’à jouer son rôle de vendeur, composer avec les éléments déjà en place. Il faut dire aussi qu’il me semble parfois plus difficile d’élaborer une BD que de travailler dans un sex shop. Pour créer une bande dessinée, il y a ce vide paralysant de la page blanche. Tout doit venir des tripes et du travail du dessinateur, il faut maîtriser la perspective pour mettre en place les décors, le dessin d’objets, le dessin de personnage et du visage, les vêtements, les attitudes et expressions… Je m’éloigne un peu de la question initiale mais il me paraît bon de préciser que les choses ne sont pas aussi simples que : « le boulot alimentaire c’est de la merde et faire de la BD c’est un truc génial ».

 


Extrait de la page « Dreamscape »

 

Dans l’interview pour le T1, tu nous parlais d’un projet BD  totalement différent… Où est-ce que ça en est ?

Ca avance doucement… le moment est venu de sortir de la torpeur de l’été.

Je travaille à la fois le design des personnages et le storyboard avec mise en place des dialogues. Plus quelques illustrations finalisées, pour tester l’encrage et la mise en couleur, pour affiner le style et la technique définitive en vue des 4 pages finalisées qui constitueront le gros du dossier éditorial.

On découvrira pendant ces 4 premières pages que le rôle de messager, venu annoncer une mauvaise nouvelle sur un chantier de bûcherons menacé par un mal indicible, n’est pas de tout repos.

Merci !

 

 

 

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