P’tit Riton – Entretien avec Stan Hotbridges

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Salut Stan !
Après Riton, voici le P’tit Riton ! Peux-tu nous expliquer la différence entre les deux, stp ?

S.H. : P’tit Riton, c’est ni plus ni moins que Riton. Enfin, non en fait. Parce que P’tit Riton, c’est en couleur et c’est tout doux. Dans le premier tome, on avait 100 pages de noir et blanc, souvent trash, souvent grossier, toujours en rogne. La complicité entre les deux personnages n’était pas vraiment marquée. Les traits étaient volontairement un peu brouillon, un peu sombre pour trancher avec ce anti héros. Riton, c’était à la base pour les grands. Le soucis, c’est qu’il avait fait son apparition sous d’autres traits dans un autre album, et que les enfants l’aimaient bien, et voulaient le voir ou le revoir… C’est un peu pour répondre à cette demande que j’ai eu l’idée, très encouragée par mon éditrice, de créer un autre Riton, plus… petit… Mais surtout accessible à tous, petits et grands. On a donc réinventé Riton. Avec de la couleur, et surtout avec une complicité plus franche dans le binôme. Bon, c’est pas venu tout de suite. Il a fallu repenser, mûrir le projet, et savoir vers où je voulais aller. Créer un livre un peu ludique, amusant, qui ne se prend pas au sérieux, avec des jeux bidons, des blagues potaches, des coloriages, des idées loufoques mais aussi un peu de BD quand même ! Ca donne un mélange de 48 pages ou l’on redécouvre ces deux personnages.


Tu es papa… Est-ce que toutes ces histoires sont du vécu ?

S.H. :  Je suis avant tout un môme. Ces histoires sont plus ou moins vécues. C’est un mélange de souvenirs personnels et de bêtises de mes enfants. Un soupçon d’imagination, un zeste de morceaux de vies attrapé ici et là.  Par exemple, Stan apprend à Riton à faire des avions en papier dans la BD. C’est bien, tout le monde en a déjà fait, de toute sorte, petit, long large, fuselé, type concorde, qui volaient, planaient ou s’écrasaient au premier lancé d’ailleurs. Cet après-midi- là, seul dans ma chambre, fabriquant un énième aéronef de fortune, que je prenais plaisir à lancer par la fenêtre du deuxième étage, me vint l’idée étrange de mettre le feu sur l’arrière des ailes pour le voir brûler en vol avant de finir sa course au sol… (respirez la phrase est fini). Sauf que, sinon c’est sans intérêt, le vent m’a renvoyé l’avion peu après son lancement, qui est allé finir sa course sur la moquette de ma chambre… en feu ! Panique à bord ! Des petites flammes dansaient sur la moquette, s’étendaient doucement dans un joli petit brasero de papier, que je dû éteindre d’urgence avec le pied. Ca sentait le cramé, mais surtout la moquette laissait apparaître une magnifique auréole brune, qui contrastait nettement avec le reste. Difficile d’expliquer alors aux parents le crash d’un airbus au beau milieu de ma chambre. J’ai donc récupérer un tapis qui devait trainer dans un coin pour masquer mon forfait. Ce qui n’échappa évidemment pas à ma mère, qui trouva sympa l’idée de la carpette au milieu de la pièce. Elle ne sut jamais ce qu’il s’était passé… enfin je crois.


Tu donnes quand même pas mal de mauvaises idées à nos jeunes lecteurs dans ce P’tit Riton… Tu n’as pas peur que leurs parents finissent par te détester ? :p

S.H. : Y a pas de raison de ne pas faire profiter les parents des âneries que me font subir les miens ! Non, sincèrement, je pense que ce qu’il y a dans ce livre, chaque parent l’a plus ou moins déjà vécu. Si ce n’est pas le cas, ça ne devrait pas tarder… Après ce ne sont que de petites bêtises, je veux dire on a tous un jour ou l’autre, eu envie de faire quelques petites expériences… juste comme ça, pour voir… pour tuer le temps… enfin du temps où on savait s’ennuyer. Bien évidemment, je décline toute responsabilité!


Peut-on espérer d’autres histoires de Riton, pour les grands et/ou les petits ?

S.H. : La création de cet album a été laborieuse. Une idée en chassant une autre, plus les aléas de la vie, j’ai du prendre le temps de mûrir le projet, comme je le disais plus haut. Ceci dit, j’ai pris beaucoup de plaisir à l’écrire, à me plonger dans mon imaginaire et dans mes souvenirs. Je pense que ce n’est qu’un début en effet, et je projette effectivement d’en écrire un second l’année prochaine. Avec cette même dynamique de prendre le temps et de peaufiner encore un peu plus mes deux compères.


Quels sont tes projets en dehors de Riton ?

S.H. : Il me semble avoir encore deux ou trois titres à produire dans les mois qui viennent. Dont le très attendu Ma maman est gendarme. Je viens de terminer un logo pour une équipe féminine qui participera au trek « elles marchent » en 2020, les Majorelles, que je vous invite à suivre et soutenir (page FB les Majorelles). Quelques affiches pour l’hôpital pour lequel je travaille, pour quelques assos, et aussi un peu de dessin d’actu sur ma page FB, si le cœur et le temps m’en disent… Bref, je suis déjà bien occupé jusqu’à novembre au moins, avant de me poser pour les fêtes et de me préparer pour 2020. J’avoue que je retiendrai certainement moins de gros projets l’an prochain, pour me concentrer sur l’écriture du Petit Riton, volume 2… A voir!

Merci ! 🙂

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